Avant
propos : cet article est une réponse à l’article de Mala Fides et comme le sien, cet article a vocation à divertir les
lecteurs et non commencer une quelconque polémique sur des convictions
personnelles et encore moins critiquer le travail de n’importe quel délégué
(qu’il soit privatiste ou non). Ces élections sont une occasion rêvée de
pouvoir traiter du sujet de la guéguerre droit privé droit public, et comme
vous le savez je ne vais pas m’en priver. Cet article est donc à prendre au 125ème
degré. J’utiliserais cependant un petit
peu moins de champ lexical de la droite française au profit de phrases,
d’élément de langage et d’aphorismes connus du monde politique.Cet article est donc lui aussi rempli de mauvaise foi (sinon ce ne serait pas drôle).
Camarades,
Ce vendredi 7 septembre
est une journée à marquer d’une pierre blanche dans l’histoire de la faculté de
droit de l’ULB. En effet après 2 années de régime privatiste, le parti
publiciste renaît de ses cendres (ndlr : une foule en délire crie sa
joie). En effet suite aux résultats sans appel sortis des urnes, nous pouvons
enfin regarder nos adversaires, et Mala
Fides en premier, en les toisant du regard avec un « tssss »
condensant.
Ah MA2, MA2 outragé ! MA2 brisé ! MA2 martyrisé ! Mais MA2 libéré…
Ah je les vois
encore, ces privatistes prétentieux qui ne peuvent s’empêcher de venir nous
démontrer toutes les 5 minutes leur, soi-disant, supériorité en sortant leurs
portes-feuilles car oui voilà à quoi se résume l’argumentaire des privatistes, le portefeuille, avec des
phrases comme « tu vois toi tu n’en
n’auras jamais un comme ça plus tard dans ta vie » ou « le contenant est encore plus cher que
le contenu mais tu ne peux pas comprendre ! ». En effet je ne
comprends pas.
Et puis il y
aussi cette manie typiquement privatiste de sortir votre Iphone à tout moment
pour bien montrer que vous recevez des sms toute la journée (avec toujours
cette même sonnerie de clochette à vélo) ! Seulement vous le rentrez bien
vite car 7 fois sur 9, vous avez pété la vitre de votre Iphone lors de votre
dernière sortie au Wood, et ça… c’est bien fait.
Vote anonyme d'une jeune privatiste |
L’article de Mala Fides est d’ailleurs à ce propos
très instructif. En effet bien qu’emprunt d’une importance mauvaise foi (bon
sang ne saurait mentir), ce « papier » nous montre bien que les
privatistes ont la prétention d’utiliser des concepts qu’ils ne maîtrisent absolument
pas ! Un exemple ? Depuis quand un privatiste sait ce qu’est une
démocratie ? Oui mais une vrai démocratie au le suffrage universel pour
l’ensemble d’une population, et non la démocratie de « l’actionnaire
majoritaire ». Effectivement j’en ai vu plus d’un se demander s’il était
justifié économiquement de voter et quels représentants leurs donnerait un
output plus qu’intéressant pour leurs intérêts (oui moi aussi je n’ai pas
compris pourquoi un « output » mais les privatistes aime donner des
noms anglais à des choses… sans vraiment savoir de quoi il parle). D’ailleurs
est ce que les privatistes savent comment voter ? Ben non, vu que leurs
secrétaires ne peut faire pour eux, sinon ils les auraient déjà envoyés. Et en
plus le vote se fait sur papier mais quel horreur ! Un privatiste ne sait
plus écrire car ses doigts ne sont faits désormais que pour effleurer leurs
Ipad, toucher des touches de Mac ou encore étendre de la laque sur leurs
cheveux.
Maintenant nos
chers nouveaux délégués sont nos Whites Knights à nous, qui ont pour mission de
mettre fin à l’OPA hostile que les privatistes opèrent depuis bien trop longtemps, nous serons enfin
le pouvoir régulateur de cette faculté, et nous n’hésiterons au besoin à mettre
de mauvaise note, tel une agence de notation. En effet il est temps de mettre
un terme à cette société civiliste ! Publiciste de tous les pays
unissons-nous ! Fini la politique de droit privé qui s’apparentait plus à
l’ancienne bourgeoisie, car ce n’est un secret pour personne mais le droit
privé sent « bon » l’Ancien régime avec tous ses honteux privilèges.
Il est temps maintenant de faire la prochaine révolution copernicienne de la
faculté de droit.
Notre principal
atout est notre volonté de défendre l’intérêt général, oui l’intérêt général
vous voyez de quoi je veux parler ? Non bien évidemment, il s’agit d’une
notion d’utilité publique et donc non rémunératrice (c’est sans doute pour cela
que vous maniez très mal ce concept). Par exemple une disposition d’ordre
public n’a pas la même valeur pour un publiciste que pour un privatise. Ce
dernier verra dans la règle d’ordre public un obstacle juridique à la bonne
marche de ses des affaires, alors que le publiciste y verra une
protection essentielle pour les particuliers afin d’empêcher des abus et ainsi
de permettre le vrai « vivre ensemble » des « vrais gens »,
en ça le droit public apporte un
véritable « apport » à la « société » (la vraie, la bonne
pas la vôtre).
Les délégués
publicistes sont les délégués de tous les étudiants car en tant qu’adeptes du
droit public (le droit le plus humain je vous rappelle) ceux-ci défendront tous
les intérêts de tous les étudiants et s’il le faut (même ceux des privatistes mais
uniquement s’il n’y a d’autres des intérêts à défendre avant). Effectivement
les publicistes sont là presque à tous les cours de Droit privé : Droit
commercial, droit patrimonial de la famille, Droit international privé, droit
du travail, contrats spéciaux… on est même parfois plus nombreux que les
privatistes ! Par contre a-t-on déjà vu un publiciste en cours de Droit
public économique ou de contentieux constitutionnel ? Non je ne pense pas.
Et en plus lors
du vote de ces jeudis et vendredis force est de constater que bon nombre d’abus
ont eu lieu lors des élections organisées au sein de la faculté de droit. Et
oui nous n’avons pas peur de dire, il y a eu des irrégularités dans le scrutin
de ce jeudi et vendredi empêchant ainsi une majorité absolue de publiciste.
Quelles irrégularités, laissez moi vous donner des exemples :
Un BA1 interrogé sur place |
D’abord aucun
publiciste ne se trouvait au bureau de vote en effet les présidents de bureaux
(des pro-privé notoires) ont empêché tout contre-pouvoir publiciste de pouvoir
constater l’impartialité des assesseurs et du dépouillement. De plus les
assesseurs ont changé les bureaux de place dans l’unique but de pouvoir mieux
se cacher du grand public (notre chef) et ainsi pouvoir bourrer les urnes..
(Avouez que vous vous attendiez à une blague de mauvais goût de ma part).
Mais
le sommome fut bel et bien les manœuvres de propagandistes privatises (dont le
principal à pour initiales M.P.) qui exhortait tout participant à je cite
« ne pas voter pour les publicistes car ils servent à rien » (true story).
Sachez Ô infâmes tricheurs que nous sommes prêts à n’importe quel moment à
faire invalider ces « élections », le jour du scrutin, nous étions
mêmes déjà en contact avec certains membres du Conseil d’Etat (et non des
moindres) qui était prêts à descendre les étages du H pour tout casser. Mais
une fois de plus notre amour de l’intérêt général nous en a dissuadé (… oui
enfin les résultats nous arrangeaient aussi).
Alors camarades
continuons le combat, nous sommes tout tout proches du but, ne baissons pas les
bras. Mais en signe d’apaisement, nous consentons à contacter, dès demain, les
représentants du parti privatiste afin de travailler main dans la main pour
affronter ces temps de crise qui nous affectent tous que l’on soit privatiste
ou publiciste (enfin plus pour les publicistes car papa et maman ne nous
donnent pas une partie de leurs dividendes pour terminer le mois).
Vive la
république publiciste,
Vive la faculté
de droit,
Et vive la droit
public libre !
Mathieu Dekleermaker
PS : un tout grand merci à Virginie
d’avoir donné de son temps pour organiser ces élections et ainsi nous
permettre d’envoyer des étudiants défendre nos points de vue au conseil
facultaire et rectification pour Mala Fides, elle n’a pas de Smartphone mais un
Blackberry et un Ipad (c’est donc définitivement une privatiste).