samedi 15 septembre 2012

Bref c’est nul


L’art de la parodie se perd les amis, c’est triste mais malheureusement c’est comme ça. Il suffit qu’une série, un film, une chanson ou même un reportage soit visionné plusieurs milliers de fois sur Internet pour voir proliférer à a suite des centaines de parodies toutes pas aussi bien réussies que les autres. Il est d’ailleurs étrange de voir qu’il s’agit des personnes qui ont le moins de moyens qui réussissent les meilleures parodies. Par contre laissez une grosse boîte, ou pire un parti politique reprendre le principe et là vous toucherez le fond du panier. Et le malheureux dernier exemple en date est la fameuse vidéo de promotion de l’ULB qui présente l’université comme une parodie de Bref qui se dénomme « un peu court »… et autant vous l’annoncer tout de suite les amis, c’est surtout un peu trop con comme le disent nos collègues de LaPige (http://lapige.be/2012/09/cest-un-peu-court-clip-de-presentation-de-lulb-cest-surtout-un-peu-con/)

Alors déjà veuillez appréciez la subtilité du titre de la vidéo : un peu court… un peu court… bref quoi ! Vous ne riez pas ? M’enfin, le service communication de l’ULB aurait juré le contraire.
 
 


Tiens ce téléphone fontionne? Magie?
Alors le speech de la vidéo est simple : la vidéo est un enchaînement de rencontres avec d’expliquer quels sont les bonnes raisons pour lesquels un étudiant devrait venir à l’ULB et donc motiver les rhétos à venir s’inscrire sur notre Alma Mater. Le principe en lui-même est très bon, mais en ce qui concerne le fond et la forme, je suis assez partagé car le fond est pas très bon… et la forme est complètement naze !



Que je vous explique, déjà le premier plan de la vidéo est rythmé par une musiquette de bal musette méga funky et comme tout le monde le sait dans l’administration de l’ULB l’accordéon c’est trop tendance, puis j’aimerais qu’on m’explique l’utilité de la scène de la piscine ? Ici les 2 jeunes actrices (affublées pour l’occasion d’affreuses lunettes et d’un horrible bonnet de bain, mais enfin les filles ne vous laisser pas avoir et votre droit à l’image dans tout ça) en train de nager et de présenter l’ULB, deux activités complètement incompatible entre elles, elles sont à bout de souffle, pas à leurs avantages et elles risquent de voire la tasse à chaque réplique.
Dans le plan suivant aussi, on nous prend pour des boubours (voir le film Bienvenu chez les Chtis), où en même pas 1 minutes on nous répète deux fois les grandes distinctions scientifiques et mathématiques de l’ULB au détriment du formidable travail que réalise chaque jour les autres chercheurs de cette faculté qui, malheureusement pour eux selon l’équipe communication de l’ULB, ne peuvent remporter de grands prix internationaux. L’ULB serait-elle tombée dans une logique typiquement anglo-saxonne.

Et puis appréciez les belles répliques :
 
 
 Et en plus les professeurs, ils sont balèzes ! », ah ça oui ils sont balèzes, je suis passé aux valves hier et vu les points qu’ils ont mis en seconde session, effectivement ils sont balèzes ;




-«  Moi c’est pour les moules que je suis venu à l’ULB », Même moi quand j’écris dans le Fléau Pourpre, je ne suis pas aussi crade (et puis depuis quand on mange des moules frites à petit YoYo ? Pourquoi une serveuse n’est pas venue leur jeter leurs assiettes sur la table comme elles le font d’habitude ?).

-« A l’ULB, il y Aimer à l’ULB et c’est GENIAL ! », qui a déjà été à Aimer à l’ULB ? Personne ? Je me disais aussi !

-« Moi je garde les vélos et je peux vous dire qu’ils sont bien gardés », ça on en doute pas, mais je ne vois pas non plus l’intérêt de faire passer un agent de la sécurité pour débile ! C’est franchement débile !

-Un robot qui dit : « Moi j’écoute Radio Campus ! », AAAAAAH c'était donc toi ?

- « Les jeunes ont un vrai pouvoir de décisions », mon grand-père a déjà entendu cette phrase, c’était il y a 50 ans à Stalingrad !

Et pour terminer le pompom ou plutôt le sourire de la crémière, c’est le final à la salle des inscriptions (qui est ouverte première surprise) et où une employé (deuxième surprise car pendant tout l’été je n’ai vu que des pauvres étudiants tenter de répondre à des tonnes de situations complexes, et les employés étaient cachés dans le couloir plus loin) accueille les nouveaux arrivants avec le sourire (là on voit que c’est une comédienne car je n’ai pas souvent été accueilli avec le sourire à l’ULB)

Bref ça ne va pas, le principe est bon, l’enchainement des protagonistes est une bonne idée, vivante… Cette partie là est super, mais le reste mes amis ! On aurait été moins ridicule si on avait décidé de faire un Flash-mob géant, sur la musique du Gangnam Style. J’aurais quand même voulu être là, à la réunion où un mec (sûrement celui qui a aussi eu l’idée de Gehol ou de Smiley) est venu proposer le scénario, je vois bien les djeun de la réunion faire :

« Diantre que ce scénario m’a l’air follement amusant, ma foi ! »

J’espère que cette vidéo va être utilisée par les différents professeurs de la faculté de communication pour bien montrer aux étudiants les principes de la propagande lambda. J’espère que cette vidéo se trouvera dans le prochain cours d’Anne Morelli ou de François Heinderyckx.

Mais cette vidéo démontre, une fois de plus, l’éloignement entre les services internes de l’ULB et sa base, nous, les étudiants. Il est grand temps que les gens qui travaillent dans leurs bureaux d’ivoires (fermé à 14h57 je précise) se rendent compte de la réalité des études et de la vie sur le Campus, car l’ULB pour le moment ne va pas bien, elle souffre de la mauvaise publicité qu’offrent les différents services administratifs de l’ULB, les assistants troubles-conférences, la trop grande sévérité de certains professeurs et j’en passe.

Il est temps de faire vraiment quelque chose de bien, et de mettre l’argent là où il devrait l’être dans les préoccupations des étudiants (des logements, des auditoires salubres, des services administratifs ouverts, une simplification administrative…) car messieurs de la communication on est peut-être une université avec X prix Nobel, Y prix Fields, mais l’ULB est l’université la plus détesté par ses propres étudiants. Réglons d’abord ce problème là et puis le bouche à oreilles fonctionnera tout seul vous verrez.

Mathieu Dekleermaker

lundi 10 septembre 2012

Japon, le pays des bizarreries juridiques et sociologiques


Étant depuis 1 une semaine au pays du Soleil Levant, des samouraïs et -pour les filles restées au stade prepubère- de Hello Kitty, et comme j’y ai déjà vécu pendant un an, j’ai décidé durant un de mes longs périples en train de vous faire découvrir les joies d'un système juridique gangrené par la bureaucratie et les règles ineptes.

Ici, on n’a pas la CEDH pour protéger nos petits droits de l'homme et aller se plaindre de racisme à la moindre incartade d'un fonctionnaire ou d'un particulier faisant une légère discrimination. Tout d'abord, l'étranger n'ayant pas son passeport sur lui se retrouve un peu dans la situation d'un « Roms » qui demanderait à installer sa caravane à Uccle en période électorale: à la rue, sans logement parce qu'une loi oblige les hôteliers à refuser les touristes ayant oubliés leur passeport. Il y est aussi impossible d'acheter un GSM et même une fois en sa possession, il est possible qu’on se le fasse reprendre sous prétexte que l’on n’est pas japonais. Si le moindre magasin en Belgique oserait ne fut-ce que demander à voir le passeport pour traiter avec le client, le patron se retrouverait à la grande maison pour atteinte à la vie privée et discrimination. Il existe aussi des bars (que je soupçonne d'être des lupanars malgré l'interdiction de la prostitution) où il est écrit à l'entrée "interdit aux étrangers" et malheureusement ça ne choque pas grand monde là-bas.

Le gouvernement japonais ne semble pas non plus très doué en matière de droit. Pour l'instant, une affaire relative à la souveraineté du Japon sur des îles que la Chine convoite, déchaîne les passions. Pour résumer la situation, il y a quatre pauvres îlots qui n'ont jamais intéressés personne jusqu'à ce que l'on se rende compte que les sols aux alentours contiennent des hydrocarbures. Alors que personne ne contestait la notion de souveraineté (ndlr : si elle existe: voir Marc Uyttendaele), le Dragon chinois s'est réveillé et gronde maintenant contre son voisin. Depuis 2 ans les incidents diplomatiques se multiplient, entre les japonais qui titillent leur voisin et les chinois qui lancent des foules de nationalistes, nourris dès le biberon à la haine contre le Japon, détruire les ambassades japonaises sur le sol chinois. Le dernier pied de nez en date fait par les Japonais consiste à racheter ces foutus cailloux à des particuliers à qui elles semblent appartenir et opposer la vente au chinois. Sérieux amalgame entre droit privé japonais et droit international. C'est un peu comme si la Flandre rachetait des maisons à Bruxelles et puis annonçait aux francophones que dorénavant Bruxelles appartient à la Flandre.

Passons à un peu de criminologie maintenant, le Japon doit être le pays le plus sûr au monde. Vous pouvez vous balader dans n'importe quel quartier à n'importe quelle heure, il ne vous arrivera jamais rien et si vous perdez votre porte feuille ou votre appareil photo, il vous suffira d'aller au commissariat le plus proche et une bonne âme l'aura rapporté. Bizarrement le délit le plus courant est le vol de vélo. Malgré tous les efforts que je déploie, je n'arrive pas à comprendre la raison de cet engouement pour le rapt de bicyclette. En effet, ces dernières sont pour la plupart des horribles bécanes pourries avec 1 vitesse et un guidon plié valant à la revente 20 euros à tout casser, et pourtant ce fléau persiste et empire d'année en année.

Au niveau de la politique criminelle, je dois avouer avoir du mal à appréhender la répression menée par les autorités japonaise (répression est un grand mot vu le peu d'agents de police présents dans les rues). À peu près tout le monde passe quand le feu vient de passer au rouge mais je ne les ai jamais vu mettre une amende. Par contre quand un cycliste tient dans une de ses mains un parapluie pendant la mousson, il se prend une douille d’à peu près cent euros. Pourtant il semble plus nécessaire pour la sécurité publique de sanctionner un chauffard qui brûle un feu qu'un pauvre cycliste ne veut pas finir comme François Hollande lors de son élection qui s'est pris une drache digne d'un jour de mousson à Bombay et qui a finit dans tous les sens du terme comme une serpillère humide tel que l'a si bien dit un eurodéputé en parlant de Van Rompuy.

Attardons nous un peu sur les agents de la maréchaussée. Alors qu'en Belgique, ils paradent en rue avec une démarche que Clint Eastwood lui-même n'oserait pas adopter, avec gilet pare-balles et revolver ostensiblement attaché à leurs cuisses, ici ils ont un képi et… c'est à peu près tout. En un an je n’ai vu qu’une seule fois un policier avec une matraque mais il devait s'être perdu ou avoir trop regardé Starsky et Hutch. Au fond, il est plus rassurant de voir un policier marchant calmement dans les rues que d'avoir des espèces de cowboys qui patrouillent comme à Tijuana. Surtout quand on sait que le policier moyen rate une cible de 1m carré à 5 mètres de distance.

Pour terminer et être juste, je tiens à signaler que même si il est vrai que l'on ressent souvent un certain racisme et une forme de discrimination. Celle ci est aussi très souvent positive pour la personne qui tente de s'intégrer un minimum et je sais de quoi je parle.
 
Par Julien Lemaître

 


 
 

jeudi 6 septembre 2012

Une pensée pour une grande dame!


Ce jeudi 6 septembre 2012 est à marqué d’une pierre noire dans les annales de la faculté de Droit car nous venons d’apprendre le décès de Madame Régine Beauthier, notre professeur d’Histoire du Droit et des Institutions, emportée par un cancer fulgurant (l’information ayant été relayée par S. Jaumain sur son compte Facebook et confirmée par une source interne à l’administration de l’ULB).

Nous n’allons pas faire de grand discours truffé de jeux de mots en rapport avec l’histoire du droit ou de citations historiques. Non ! Rien de tout cela, nous voudrions seulement rendre hommage à cette très grande professeure brillante et charismatique, à son combat de femme engagée et à un professeur qui n’a eu de cesse de travailler au bien-être des étudiants (notamment par l’instauration de guidance pour les BA1).

L’équipe des Novelles rend hommage à une grande dame qui est partie bien trop rapidement.

Nous vous tiendrons, bien sûr,  informé de la réorganisation prochaine des cours de BA1 (dont Madame Beauthier était devenue la présidente du jury) dans le respect le plus total.
 
L'équipe des Novelles


mercredi 5 septembre 2012

Les aventures de tante Annemie : Madame Turtelboom serait-elle prodigue ?


Ces derniers temps on ne peut pas dire que la Justice a vraiment la part belle dans les différents médias. Alors que les membres du gouvernement se réunissent pour le moment pour décider des prochaines réformes dans le domaine de la Justice. Je souhaiterais attirer votre attention sur deux reportages qui nous montrent la façon dont les différents ministères successifs de la Justice ont réussi à « gérer » leurs budgets :

-          Le premier parle de la décision de la ministre de prolonger l’incarcération des 650 détenus belges à la prison de Tilburg et ce reportage met en avant le coût plus qu’exorbitant de ces incarcérations ainsi que les problèmes des détenus :


 

Ce reportage met donc en lumière les carences de ce système :

·         L’éloignement des familles qui doivent traverser une frontière pour aller voir le détenu ;

·         Les complications administratives dues au néerlandais ;

·         Et plus préoccupant les problèmes dues à la réinsertion sociale des détenus (qui est encore aux dernières nouvelles une des missions des établissements pénitentiaires).

Mais le plus interpellant reste le coût en lui-même, selon l’observatoire des prisons les 650 détenus belges auraient couté en 2011 plus de  38.811.000€ euros !   Alors que les 10 400 détenus belges ont couté 487.274.000€ en 2011. Ces chiffres sont quand même impressionnants. Mais est ce qu’avec 38 millions ont aurait pas pu les affecter à quelque chose de mieux ? Si sûrement ! On aurait déjà pu construire une nouvelle prison avec tout ça…

-          Le deuxième reportage est consacré à un autre beau fiasco budgétaire de la Justice belge et ils concernent les inquiétants problèmes du Palais de Justice de Liège (serrures électroniques qui s’ouvrent tous seuls, les détenus menottés rentrent par l’entrée publique à la vue de tous…).

Le tout dans un tout nouveau Palais de Justice ! Encore quelques brouettes d’argent jetées par les fenêtres :


Alors voila, je pense qu’on sera tous d’accord pour dire qu’il est GRAND TEMPS de mettre l’argent LA OU IL DOIT ALLER : c.-à-d. dans des nouvelles prisons, dans la rénovation UTILE de nos palais de Justice (j’insiste fort sur le mot « utile ») et la modernisation de la justice (certains avocats rêvent d’envoyer leurs conclusions à présidentdutribunaldepremièreinstance@gmail.be ). Pour le moment, le secteur de la Justice n’a de cesse d’être raillé dans tous nos médias, au point de devenir la risée de la plupart des humoristes de radio.

Espérons seulement que nos ministres trouveront des bonnes pistes pour la réforme de cette justice plutôt que de s’occuper de la problématique des peines incompressibles (débat de société immanquable ces temps-ci grâce au lobbying médiatique mais qui n’est, sincèrement, pas la première des priorités dans une réforme de la Justice que les juristes n’en peuvent plus d’attendre).

Mathieu Dekleermaker

 

Suspicions de tricheries en BA1 :


Drôle d’aventure que celle vécue par  une dizaine d’étudiants de BA1 la semaine dernière. En effet, une dizaine d’étudiants ont été contactés par Madame Jones dans le cadre de la correction de l’examen d’Histoire du Droit et des Institutions pour le faire part d’une suspicion de tricherie.

Selon certains étudiants que nous avons contactés, ils auraient été suspectés de tricherie sur une des évolutions de l’examen de Madame Beauthier. Ceux-ci auraient recopié mot pour mot la même évolution. Les étudiants ont donc été contactés par la présidente de jury et ont été invités à représenter  la même évolution le lendemain après-midi afin de prouver qu’ils n’avaient pas triché.

Les étudiants se défendent : l’évolution en question est la même qui a été posé lors d’un examen de 2008. En effet, il est très dur  de trouver chaque année de nouvelles évolutions inédites. Selon ces mêmes étudiants, ils n’ont fait qu’étudier par cœur les anciens examens et ils ont donc eu une journée pour réviser l’évolution en question, les étudiants inquiétés n’ont, semble-t-il, pas eu d’autres problèmes. Par contre nous ne savons pas encore si tous les étudiants contactés sont venus ou si certains étaient déjà partis en vacances.

Si vous voulez avoir plus d’infos sur comment fonctionne les tricheries dans le monde universitaire, suivez les Novelles, un article est en préparation.
Les Novelles